27 novembre 2024
Qu’est-ce que je bosse moi en ce moment ! Une conférence hier soir, un colloque ce matin, je n’arrête pas. Je sais, d’aucuns ne manqueront pas de me faire remarquer que deux activités en une semaine, ce n’est pas la mine. Certes mais c’est pour vous que je le fais. Enfin, un peu pour moi aussi, mais c’est surtout pour nourrir mon esprit des propos intelligents des intervenants que je coure ainsi d’un bout à l’autre de la capitale nonobstant la pluie, le vent et le froid. Et tout ça pour entendre des discours qui me fichent le bourdon. Ça doit être l’ambiance générale dans ce pays mais aussi bien hier, où la question était de savoir si les communicants devaient faire rêver ou faire face à la dure réalité lors de la conférence Brand Immersion organisée par le Club des Annonceurs, que ce matin au Colloque NPA dont le thème était : « Les clés de la confiance ». Autant vous prévenir tout de suite, les clés, on les a perdues. Ni les politiques, ni les médias, ni les marques et encore moins la publicité ne trouvent grâce aux yeux de la population. C’est simple, je suis sorti de la Maison de la Chimie avec le moral très proche des chaussettes (rouges). Le pire, ou le mieux, c’est que cette situation est décrite avec finesse et pertinence à l’image de l’étude « Françaises, Français, etc.* » réalisée par le cabinet George. Dominique Levy-Saragossi et Édouard Lecerf qui en sont les auteurs, en ont fait la restitution avec précision et humour. Un de ces moments où tu as l’impression de gagner en intelligence et en savoir. Tout en comprenant qu’au fond, tout va mal. L’une des raisons pour lesquelles je m’étais inscrit à cet événement était la présence en ouverture de la ministre de la Culture. Pas seulement par snobisme, mais pour entendre ce qu’elle avait à dire sur le sujet. Sans surprise, Rachida Dati n’est pas venue mais elle a transmis un message vidéo très sérieux et appliqué dans lequel elle a annoncé avec conviction que les conclusions des États Généraux de l’information seront traduites dans la loi dès l’année prochaine. Une vraie bonne nouvelle. Mais en l’entendant je n’ai pu m’empêcher de me demander – comme la plupart de mes voisins je suppose – si elle serait encore en poste la semaine prochaine. L’un des chapitres de l’étude dont je vous faisais part est intitulé « l’Imparfait du futur ». On ne saurait mieux dire. Ah, je vous ai transmis le bourdon ?
*Réalisée pour le compte de 366, la régie de la presse quotidienne régionale.