18 mars 2025
Autant vous prévenir tout de suite, je serai en vacances la semaine prochaine. Oui, je sais qu’un certain nombre d’entre vous sera choqué par cette décision brutale mais je l’assume crânement avec la certitude d’avoir raison. De toute façon c’est irrémédiable, j’ai pris les billets, réservé les hôtels, vidé mon agenda. N’insistez pas c’est sans appel, si ce n’est celui d’un climat légèrement plus clément et méridional. Et puis, il faut voir le bon côté des choses. Pour nombre d’entre vous m’avouent qu’ils n’arrivent pas à suivre le rythme effréné de ces chroniques, ce répit leur permettra de rattraper leur retard. Quant à ceux qui me lisent avec cette régularité et cet enthousiasme qui me confond, une petite pause ne peut leur être que bénéfique. Mais nous n’en sommes pas là. Il nous reste cette semaine pour nous entretenir de notre belle planète. Laquelle aura le plaisir d’accueillir mes amis Butch et Suni qui sont à l’heure où ces lignes sont écrites, dans la navette de retour après avoir passé neuf mois dans l’espace. Je ne vous refais pas l’histoire, je vous en ai entretenus maintes fois. Et si par extraordinaire vous aviez raté ces textes majeurs (non je rigole), vous pourrez profiter de leur suspension provisoire pour les découvrir. D’ici là les deux premiers occupants d’une salle d’attente spatiale fouleront la terre mère. Enfin pas vraiment puisque j’ai appris en écoutant une chronique scientifique qu’on les installerait sur des chaises roulantes à leur sortie de la fusée, leur corps ayant perdu l’habitude de la pesanteur terrestre. Le squelette, les muscles et même la peau, qui ne supportait plus les vêtements depuis 9, mois vont souffrir, indiquait la spécialiste radiophonique. Elle ajoutait que certaines lésions osseuses étaient définitives tandis que les muscles auraient besoin de semaines ou de mois pour retrouver leur forme originelle. Leurs fonctions cérébrales sont heureusement épargnées par ces problèmes créés dans l’espace mais elles pourraient toutefois être affectées par leur séjour sur terre. Celle qu’ils avaient quittée l’été dernier n’était déjà pas très sereine, mais le monde qu’ils vont redécouvrir ce soir est devenu complètement fou. D’ici à ce qu’ils demandent à repartir. Je les emmènerais bien vers le sud mais j’ai pris des places duo dans le TGV. Et puis moi, j’ai bien l’intention de revenir au bout d’une semaine.
