13 mai 2024
Je dois vous faire un aveu. Oh, rien de très grave mais quand même. Je vous ai trompé. Dans l’un de mes récents textes, j’ai affirmé sans vergogne que je n’étais fan d’aucun écrivain. Ce n’est pas tout à fait vrai. J’ai découvert Patrick Modiano alors que j’étais étudiant et je crois avoir lu tout ce qu’il a publié, souvent le jour même de la mise en librairie. S’il décidait de sortir un bouquin avec ses listes de courses, je le lirais. Voilà, c’est dit. Curieusement, je n’ai pris la mesure de cette passion que ce week-end en me promenant dans un quartier parisien que j’ai beaucoup arpenté dans ma jeunesse. Je n’y ai pas vu les fantômes d’un passé légèrement inquiétant mais j’ai eu cette agréable sensation de retrouver mes pas dans un décor qui n’avait pas tellement changé malgré les années. Et pendant ce temps, la flamme olympique arrivait à Marseille en grande pompe sous les vivats d’une foule conquise. Je n’ai rien vu de tout cela, tout à ma balade nostalgique, pas plus que le concert de Taylor Swift ni les autres manifestations ayant rassemblé les foules ces derniers jours. Non que je boude quoique ce soit, mais pour tout dire, les JO ne m’intéressent pas vraiment et je découvre généralement l’œuvre des stars planétaires lorsqu’elles ne le sont plus. Appelez ça du snobisme si vous voulez mais c’est en réalité le signe d’une grande distraction. La preuve, j’ai également raté l’aurore boréale et ça je m’en veux. Je vous ai envié, vous qui avez posté ces images merveilleuses d’un ciel multicolore. Oui mais voilà, je n’ai appris l’existence de ce phénomène exceptionnel que le lendemain matin. Et encore, n’aurais-je pu le savoir que plus tard car mon ordinateur a décidé cette nuit-là de se mettre en panne, ne laissant plus apparaître sur l’écran qu’un petit rectangle blanc clignotant sur un écran noir. Conséquence de la tempête magnétique solaire ? J’aimerais tellement pouvoir le dire. Je n’aurais pas tout raté ce week-end. D’accord, je suis un peu snob. Pas vous ?