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Retour au basique

23 mai 2024

Il y a vraiment des jours où je me demande ce que je peux bien avoir dans la tête. Des petits pois, de la purée ? En tout cas pas de cervelle. Prenons hier pour le prouver. Le premier jour de Vivatech, un grand moment de la saison. Ceux qui sont à Cannes peuvent y rester, c’est à la porte de Versailles que tout se passe. Oui bien sûr, pour une fois le président de la République n’était pas là, mais il avait un mot d’excuse, devant se rendre d’urgence en Nouvelle-Calédonie. Mis à part ce léger contretemps, quand tu es dans le Hall 1, tu es au centre du monde. Il y a tout et de tout. Des taxis volants, des voitures électriques de marques totalement inconnues presque aussi nombreuses qu’au Mondial de l’auto. Sans parler des engins dont tu n’as pas la moindre idée de la fonction. La moitié des gens sur les stands ne te voient pas puisqu’ils portent des masques de réalité virtuelle et je ne parle pas de l’AI qui infuse, diffuse et fuse dans tous les recoins. Mais si ce n’était que ça, ce ne serait rien. Car Vivatech c’est surtout l’endroit où tu rencontres le monde. Sur les stands de tous les pays ou presque. Dans les allées où tu croises plein de gens que tu connais ou que tu crois reconnaître. D’où ce regard typique du badaud de Vivatech qui balaye verticalement son vis-à-vis, passant du visage au badge avant éventuellement de faire un sourire de reconnaissance. Dans le meilleur des cas, on se bise. Et voilà que, certainement ébahi par tant de beauté, emporté par l’émotion, j’en ai oublié le basique. Car non seulement je suis parti avant que Bruno Lemaire n’arrive pour remplacer Macron, mais plus grave, bien plus grave, je n’ai pris aucune photo. Pas un selfie, pas un plan large, pas un objet improbable, rien. Impossible de poster quoique ce soit sur les réseaux sociaux. À quoi ça sert d’être au cœur du réacteur si personne ne le sait ? Vivement qu’un assistant artificiellement intelligent m’accompagne et me rappelle à mes obligations. Bien, il faut que je vous laisse, j’y retourne.