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Résurgence

2 juin 2025

Qu’eus-je ? Qu’attrapai-je ? Je ne sais, mais il est un fait que j’ai été victime d’un petit virus ce week-end. Oh pas un microbe très virulent, mais suffisamment embêtant pour me mettre sur le flanc. Autant dire que le grand événement du moment m’a laissé totalement indifférent. Ce n’est qu’au son des explosions de pétards et de feux d’artifice tard dans la nuit que mon esprit ralenti par le rhume prit conscience que le Paris Saint-Germain avait enfin atteint le sommet de l’Europe. J’écris ces lignes alors que la petite affection s’est éloignée et que le tsunami d’info et de commentaires m’a fait prendre la mesure de ce qu’il s’était passé. Il suffit de me connaître un peu pour savoir que, même lorsque je suis au summum de ma forme, je suis assez hermétique à l’enthousiasme footballistique. Je n’ai rien contre cette discipline, mais elle ne m’intéresse pas. Même lorsque j’ai eu la chance d’assister à de fameuses rencontres, je n’arrive pas à partager l’allégresse générale alors même que les règles sont faciles à comprendre contrairement à celles du rugby. Pourtant j’ai plaisir à regarder les évolutions des joueurs se passant le ballon ovale là où le spectacle des footballeurs m’est relativement indifférent. Quant à la ferveur qui pousse parfois à la terreur, j’avoue qu’elle me fait un peu peur. J’ai cependant été content de cette victoire, non pour ce qu’elle représente pour la France, pour sa capitale ou pour le Qatar, mais pour mes nombreux amis et connaissances qui sont de purs fans et qui attendaient ce moment depuis si longtemps. C’est après tout la vertu essentielle de ce genre d’événement que de rendre heureux un peuple pendant quelque temps. Même le président semblait être aussi content qu’un enfant. Je ne doute cependant pas qu’il se souvienne de ces gilets jaunes qui avaient envahi les Champs Élysées quelques mois après que la foule, peut-être en partie composée des mêmes, se soit congratulé en ces lieux d’une fameuse « deuxième étoile » mondiale. Mais comme chacun le sait, l’histoire ne se répète pas, elle bégaye. Ce week-end, dans mon brouillard, j’ai vu passer un article sur la résurgence d’un variant. Il s’appelle NB.1.8.1 et c’est un enfant d’Omicron qui – dois-je le rappeler aux plus distraits ? – n’est pas un personnage d’une série Netflix mais la dernière version en date du Covid. Et si c’était lui que j’avais chopé ? Si tel est le cas, c’est encore moi qui ai gagné.