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Promesses d’avenir

J’adore ce gamin. Non, pour une fois je ne parle pas de mon petit-fils mais d’Isack Hadjar, ce jeune pilote de Formule 1 qui est monté sur son premier podium hier en Hollande. Je ne vous entretiens qu’assez rarement ici de mon sport préféré et rassurez-vous, ça continuera comme ça. C’est une pudeur que j’ai depuis l’enfance qui est de réserver ses conversations et considérations à ceux qui partagent ma passion. Une attitude certainement due au fait que c’est une discipline qui est restée longtemps méconnue avant que Netflix n’en fasse une série au succès planétaire. Les pilotes sont ainsi devenus des stars des réseaux sociaux, drainant des milliers de fans de tous âges et de tous genres. Et le jeune homme dont je vous cause est précisément un archétype de cette génération. Au-delà de son talent naturel, il a cette espèce d’étincelle de malice dans les yeux qui en fait autre chose qu’une simple machine à gagner. J’avais eu la chance de l’approcher au début de l’été et ce qui m’avait alors frappé était ce mélange de séduction et de détermination absolue de la part d’un garçon de 20 ans qui assumait tranquillement son statut d’étoile montante, expliquant qu’il y travaillait depuis l’âge de six ans. N’ayant jamais eu ne serait-ce qu’une fraction de cette force mentale – sans même parler du talent – je suis admiratif de cet état d’esprit. Pourtant, ce qui me le rend peut-être le plus attachant c’est sa maladresse quand il n’est pas au volant. Ainsi, à peine était-il redescendu du podium qu’il cassait son trophée, une sorte de coupe géante en porcelaine dont le pied n’a pas résisté à sa poigne probablement décuplée par l’émotion. Cela me fait au moins un petit point commun avec ce type dont je vous prédis que vous entendrez encore parler longtemps et pas seulement dans les Daily Texts du lundi. Vous pouvez me croire, c’est l’un des rares domaines dans lequel je suis expert. Contrairement à la politique à propos de laquelle mes enfants affirment depuis des années que « quand papa prédit quelque chose, c’est le contraire qui se passe ». Je suis bien obligé d’admettre qu’ils n’ont pas tout à fait tort. Mais là non plus je n’ai aucune chance de devenir Champion du monde : la concurrence est trop rude.