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Pilule amère

26 juin 2024

J’ai failli commencer ce texte en affirmant que l’on vit une époque formidable. Et puis je me suis dit que je risquais de finir la journée aux urgences psychiatriques. Et ce serait dommage, il fait si beau. Mais sérieusement je sais, nous connaissons tous la situation – comme dirait Raymond Devos – mais je persiste à penser que nous vivons dans un monde incroyable. Nous sommes dans le futur tel qu’on le décrivait dans la science-fiction du XXe siècle. Même les taxis volants sont sur la piste de décollage. Bon, c’est raté pour les JO cette année, mais je parie que ce n’est que partie remise. Pourtant ce ne sont pas ces drones (dans lesquels je ne suis pas sûr de vouloir monter) qui m’ont inspiré cette pensée paradoxale. C’est une info entendue à la radio entre deux candidats désespérants. Une start-up expérimente une sorte de pilule télécommandée qu’il suffit d’ingérer pour explorer nos intérieurs. Au lieu de s’enfiler un tube dans la bouche ou ailleurs, on boira un verre d’eau et hop, un nano sous-marin ira explorer les parois des intestins ou toute autre partie de notre corps de manière indolore. Comme dans l’Aventure intérieure, ce film dans lequel un type miniaturisé est injecté par erreur à l’intérieur du corps d’un passant, lequel se retrouve à dialoguer avec ce passager clandestin dont il cherche à se débarrasser. C’est assez drôle et ça reprend le thème du Voyage Fantastique qui date des années soixante. C’est un film de Richard Fleischer qui raconte l’histoire d’une équipe de scientifiques naviguant dans un micro sous-marin à l’intérieur du corps d’un savant. Celui-ci vient de derrière le Rideau de fer et se trouve détenteur d’un secret vital pour gagner la guerre froide (je simplifie un peu le pitch). Eh bien nous y sommes. Sans le méchant qui cherche à faire tout foirer. Encore que, on peut se poser la question. Car j’ai parfois l’impression que nous avons fait un bond dans le passé face à un choix impossible à faire entre deux camps qui promettent tout et surtout le pire. Mais comme je suis un indéfectible optimiste sur le long terme, je me dis que c’est n’est qu’un mauvais moment à passer. Comme une pilule. Très amère.