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Petites fractions

4 décembre 2024

Ma petite famille nucléaire est composée de quatre personnes. Nous sommes très soudés mais il y a quand même deux lignes de fractures. La première concerne la couleur de cheveux : il y a les bruns et les roux. La seconde est un peu plus subtile en ce qu’elle touche à nos modes de pensée avec d’un côté celui des roux qui sont matheux et de l’autre celui des bruns, plutôt les littéraires. Appartenant à cette dernière catégorie comme vous pouvez le supposer, je ne pourrai faire aucune extrapolation sensée sur le fait que ceux qui raisonnent avec rigueur ont des taches de rousseur tandis que les poils noirs sont plus enclins à l’élucubration. Histoire de compliquer un peu les choses, je précise que cela n’a rien à voir avec le genre puisque ma fille est dans mon camp et par conséquent les roux amateurs de chiffres sont ma femme et mon fils. Heureusement, ces différences ne nous fracturent pas, elles nous complètent. Je vous ai déjà parlé du jeu à base de multiplications créé par ma progéniture masculine auquel je suis accro (j’en profite pour vous rappeler qu’il est gratuit et accessible ici) alors que je n’ai théoriquement aucune aptitude pour ce genre d’exercice. Et c’est d’ailleurs là, où, en bon intellectuel de base je voulais en venir. Car il me semble que c’est ce que nous ne comprenons pas qui nous fascine. Vous suivez ? J’ai ainsi toujours eu une appétence particulière pour la rubrique Sciences de mon quotidien favori, y compris quand il me faut trois fois plus de temps que la normale pour décrypter le sens des articles. La physique quantique et autres matières absconses me sont aussi hermétiques qu’hypnotiques. Allez savoir pourquoi ? Il faudrait faire des études. D’autant que depuis quelques jours, j’ai plutôt tendance à m’oublier dans ces rubriques plutôt que de lire les articles et les analyses qui mesurent les chances et les conséquences de la chute quasi certaine du gouvernement. Non que cela ne m’intéresse pas, mais il me semble que nous ne sommes là avec une matière que ne relève ni de l’intellectuel – ça se verrait – ni de la science quoiqu’il y soit beaucoup question de calculs. Mais des petits. Qui ne relèvent ni de la science ni de la conscience.