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Peine d’argent

17 avril 2024

Tiens, ce matin je vais vous parler d’argent. Ne vous inquiétez pas, tout va bien, je ne vais rien vous emprunter et encore moins vous proposer de multiplier par 20 votre fortune en quelques clics sur le Forex. Non, juste l’accumulation de quelques infos du moment qui me font réagir. Comme la rémunération de Carlos Tavarès, 36,5 millions d’euros pour l’année 2023. Évidemment ça fait jaser. Comme tous les ans le concernant, la critique est la même – c’est indécent – et la défense identique : cela correspond au bénéfice record de Stellantis. Qui fait gagner de l’argent gagne de l’argent. Il faut juste être irréprochable. Quand Alfa Romeo, marque de ce groupe se voit interdire le nom de Milano par le gouvernement italien au motif que ce modèle est produit en Pologne, ça fait tache. Et ça risque de coûter un peu de sous. Mais tout le monde peut se tromper. À l’image d’Elon Musk qui vient d’annoncer que les nouveaux abonnés à X devront payer – un peu — pour publier. Non pour enrichir encore le propriétaire mais pour éviter les faux comptes qui se multiplient sur le réseau depuis qu’il l’a acheté. Ce qui lui a fait perdre beaucoup d’abonnés et d’argent. De quoi tirer la gueule. Comme celle de Tony Parker sur la couverture du numéro spécial de Forbes sur le classement des milliardaires français. Cela dit, on peut le comprendre Tony, il n’est pas (encore ?) milliardaire. Ce qui interroge sur sa présence à cet endroit du magazine. Ah le choix des couvertures ! Un exercice délicat que j’ai pratiqué pendant des années et qui est compliqué par le fait que souvent, l’actionnaire du journal aime avoir son mot à dire. Je le comprends, sinon à quoi ça sert d’être propriétaire ? Ceux qui m’ont permis de faire CB News n’étaient pas milliardaires et m’ont globalement laissé en paix. Daniel Kretinsky à l’air d’être moins arrangeant avec Marianne dont il semble trouver les couvertures, mais aussi les articles, peu en phase avec ses idées. D’où son envie de vendre. Logique, même s’il est étrange de constater que le journal ne partageait déjà pas ses convictions quand il l’a acheté. Mais c’est peut-être ça le privilège du milliardaire : acheter pour se tromper sans conséquence. Et tant pis pour les autres.