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Pas d’embrouilles

5 mars 2025

Je n’ai pas vu les César, je n’ai pas vu les Oscar. Vous pourriez croire que je préfère les nanars, mais ce n’est pas – entièrement — vrai. Je ne peux nier que j’ai une certaine tendresse pour les séries Z d’Hollywood, mais cela ne m’empêche pas d’apprécier le bon cinéma. Ce sont plutôt ces interminables cérémonies qui m’ennuient au plus haut point. D’ailleurs la relation qu’en font les médias sociaux satisfait très largement mon besoin d’information sur le sujet. Et puis pour vous dire la vérité, ce qui m’intéresse en ce moment est autrement élevé. En admirant le beau ciel étoilé que l’éclaircie météorologique nous offre depuis quelque temps, je repense à Suni et Butch coincés là-haut depuis des mois. Vous savez à quel point leur situation me touche puisque je vous en ai parlé au moins deux fois mais pour les nouveaux comme pour les anciens à la mémoire défaillante, je rappelle que ces deux astronautes étaient partis en juin dernier passer une petite semaine dans la Station spatiale internationale. Pour cela, ils avaient réservé leur place sur une navette de la marque Boeing, laquelle s’est avérée à ce point peu sûre que ses concepteurs ont préféré la faire revenir à vide plutôt que de risquer la vie des passagers. Ce qui est sage mais a laissé nos deux amis – oui je les considère ainsi maintenant — en plan dans une station certes accueillante mais déjà habitée par sept résidents permanents. Il semble qu’ils aient trouvé de quoi s’occuper mais il est tout à fait aussi sûr qu’ils aimeraient bien rentrer chez eux. Ne serait-ce que parce qu’ils n’avaient pas prévu assez de sous-vêtements pour un aussi long séjour. La bonne nouvelle, c’est qu’il est question qu’ils soient rapatriés très prochainement par un véhicule Space X qui appartient à qui vous savez. Lequel a affirmé récemment qu’il aurait pu venir plus tôt mais que le précédent gouvernement l’en avait empêché. Interrogé sur cette explication, Butch a déclaré qu’il croyait M. Musk, sans donner d’autres précisions. On peut comprendre sa prudence. Quand tu es coincé en pleine nuit au fin fond d’une banlieue glauque, tu ne t’embrouilles pas avec le chauffeur de taxi. Suni, elle, n’a rien dit. Elle s’inquiète peut-être qu’on lui présente la facture du séjour au motif que c’est elle qui a demandé à le prolonger. On n’en n’est pas à une absurdité près. À ce propos, je n’ai pas assisté non plus à la pièce dramatique qui s’est jouée au Congrès des États-Unis cette nuit. Je préfère dormir et rêver. Tant que je le peux.