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Musique sans fin

28 août 2024

Avant de commencer ce texte, comme tous les matins, je consulte mails et réseaux sociaux. Pour prendre des nouvelles des amis, de la marche du monde, des petites et grandes nouvelles. Rien que de très banal, j’en conviens. C’est aussi l’occasion de mesurer la popularité de mes publications et j’en profite pour vous remercier de votre fidélité. Ces petites pastilles rouges font toujours plaisir, prétendre le contraire serait mentir. Et puis, il peut y avoir, parmi les notifications, quelques heureuses surprises. Comme ce matin quand j’ai appris que Jimi Hendrix avait sorti un nouveau morceau. Quand tu lis ça, tu te demandes un instant si tu es bien réveillé et puis tu te souviens que tu vis dans un monde où les stars disparues publient encore des posts. Mais le plus épatant est peut-être que l’on découvre encore de nouvelles variations de morceaux archi connus du prince des guitaristes électriques. Malgré mon admiration pour le gaucher magique, je ne suis pas un exégète et par conséquent incapable d’entendre les subtiles différences du « nouvel » enregistrement. Mais ce n’est pas très important. Ce qui l’est, c’est de pouvoir l’écouter instantanément. Pour le boomer qui achetait ses premiers disques 33 Tours en se déterminant sur la pochette, cela reste un émerveillement impossible à expliquer aux générations suivantes. Ainsi, invité hier au cocktail d’une agence dont la terrasse donne sur l’arc de triomphe à la gloire de l’empereur dont je vous entretenais hier – vous l’avez ? -, j’ai fait la connaissance de responsables de ma plateforme de streaming musical préférée. Leur faisant part de mon attachement à ce service qui me permet d’écouter toutes les musiques que j’aime et d’en découvrir tant que j’ignore, l’un de mes agréables interlocuteurs m’a poliment répondu que j’étais comme une très grande majorité des Français. Ce qui de son point de vue était une façon d’affirmer le succès de son service alors que de mon côté j’ai entendu que je n’étais somme toute qu’un client parmi des millions. Après tout, c’est déjà ça. Tant que la petite pastille rouge de l’appli affiche un chiffre de temps en temps. Histoire d’exister un peu.