4 juillet 2025
Ce monde est cruel. Oui, c’est l’éternel optimiste qui vous le dit. Et qui vous rappelle qu’il est aussi pessimiste à court terme. Mais comment ne pas se désoler quand on voit la violence de certains contenus sur les réseaux sociaux ? Comme cette photo montrant Leo Di Caprio montant sur une gondole vénitienne lors du mariage du roi du commerce mondial, la tête basse et le visage caché, avec ce commentaire rappelant son engagement pour la planète dans le film « Don’t Look Up ». Ou cette vidéo de la gare de Nantes fermée en milieu de semaine pour cause de fournaise alors qu’elle a été éco-conçue pour réguler son atmosphère intérieure sans l’aide de climatisation. Et alors ? On peut se tromper. D’accord, ça a coûté quelques dizaines de millions et oui, il ne faut pas forcément être diplômé d’une grande école pour envisager qu’une gigantesque – et superbe — verrière puisse chauffer quand il y a du soleil. Mais soyons un peu tolérants que diantre ! Les temps ne sont déjà pas simples et si chacun n’y met pas un peu du sien, on ne va jamais y arriver. Où ? En 2050. J’ai appris, toujours par ces mêmes médias, que depuis le 3 juillet 2025, c’est-à-dire hier, nous étions désormais plus proches de la moitié du siècle que du début. Autrement dit, le futur qui était déjà du passé commence à se faire vieux. Et comme l’avenir n’est pas exactement assuré, en tout cas de manière sereine, je nous recommande instamment de faire un peu attention à nos humeurs comme à nos emballements. Et j’y contribue derechef en me réjouissant d’apprendre que nous allons enfin pouvoir nous baigner dans la Seine. Enfin plutôt vous. Non que je doute de la qualité de l’eau de ce noble fleuve mais d’une part je ne suis pas un nageur enthousiaste, de l’autre je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps, une célébrité a fait le buzz en montrant un silure, poisson particulièrement imposant et laid qui peuple les eaux coulant au pied de Notre-Dame. L’idée de partager ce lit de rivière avec cet animal préhistorique certes inoffensif mais au physique peu avantageux m’indispose. Je n’en dirai pas plus de peur de susciter une réaction de l’intéressé. Ça à l’air dingue, mais depuis que j’ai écrit hier que j’avais identifié la grenouille rieuse comme étant celle qui troublait mes nuits, elle se tient coite. Je n’ose croire que ces batraciens lisent les Daily Texts. Mais si les silures s’y mettent, je ne vais pas tenir jusqu’à mi-siècle.