13 juin 2024
Je suis envahi de moucherons. Enfin pas moi mais ma cuisine. Depuis quelques jours, ces minuscules insectes virevoltent devant mes yeux ce qui a le don de m’irriter, surtout au petit-déjeuner. On peut d’ailleurs se demander pourquoi de toutes petites choses, somme toute inoffensives, peuvent à ce point indisposer de grands corps comme le mien. Mais baste ! Que la peste soit des moucherons ! Oui mais ce n’est pas si simple. La première chose à faire est naturellement de supprimer leur nourriture, autrement dit les fruits et légumes arrivés à un stade avancé de décomposition dont ces animaux volants font leur ordinaire. Ça, tout le monde le sait. La deuxième chose à faire est d’aller sur Google (on peut éventuellement inverser ces deux actions) pour demander « Comment tuer les m… ». La bonne nouvelle, c’est que le système prédictif ne suggère plus depuis quelque temps des mots embarrassants comme « minables », « malfrats », ou absurdes comme « morts », voire vulgaire comme… vous savez très bien ce que je veux dire. Je ne sais si l’intelligence artificielle y est pour quelque chose, mais c’est un progrès notable. L’autre bonne nouvelle, c’est que toute la presse française s’intéresse au sujet. De Maison & Travaux au Monde en passant par Le Figaro, TF1 ou Ouest-France, l’affaire est traitée avec tout le sérieux qui s’impose par les médias les plus importants de notre pays (au passage, je signale à mes lecteurs d’outre Atlantique que Radio Canada a également son avis sur la question). Nous sommes là face à l’un de ces sujets qui transcendent les partis, les opinions, les âges et les genres. Tous s’accordent sur la nécessité de se débarrasser de ces nuisibles. Les recommandations, avis et conseils se ressemblent et se rassemblent autour de solutions écologiques, écartant les insecticides particulièrement malvenus dans les cuisines. En ces temps de discorde et de désarroi, cette unanimité m’émeut. Pas vous ?