28 juin 2024
Je suis ce que l’on pourrait appeler un pétochard ordinaire. Je n’ai ni peur de rien, ni de tout. Mais dans certaines conditions j’aime avoir peur. J’adore les films d’horreur et j’ai été très fan de Scream, surtout du premier. En littérature, l’un de mes auteurs favoris est Stephen King. Je l’ai découvert il y a bien longtemps avec Salem, une histoire de vampires, l’un de ses premiers romans. Je n’ai pas tout lu de lui, mais presque. Avant tout parce que c’est un formidable conteur. Je ne sais pas comment il fait, mais il vous embarque instantanément dans ses histoires et je défie quiconque de résister aux dix ou vingt premières pages de ses bouquins. Ensuite, tu y crois ou non, tu as envie de continuer ou non, mais son talent pour capter l’attention est incroyable. Pourtant ce qui est peut-être le plus remarquable dans son œuvre, c’est qu’il n’écrit pas des livres fantastiques, horrifiques ou d’horreur. Il raconte des histoires américaines. Les intrigues s’inscrivent profondément dans la réalité sociétale de ce pays. C’est d’ailleurs ce qui rend la dérive vers le fantastique encore plus crédible. Le seul défaut que je lui trouve, outre le fait que ses fins sont trop souvent hollywoodiennes, c’est que la plupart de ses romans sont très longs. La conséquence sans doute de son goût et de son talent pour la description – notamment de la société des petites villes — mais le résultat est qu’il faut manier des pavés de 800 pages ou plus. Raison pour laquelle je me les réserve pour les vacances. Sauf quand je craque en passant devant dans une librairie, comme cela m’est arrivé récemment avec Holly, son dernier roman. Rassurez-vous, je n’ai aucune intention de vous le raconter, d’autant que je ne l’ai pas fini. Juste préciser que cette histoire se déroule en juillet 2021, pendant la pandémie. Et cette description de l’Amérique tout juste débarrassée de Trump fait au moins aussi froid dans le dos que les créatures maléfiques qui peuplent les livres de King. Peut-être même un peu plus. Parce que les antivax réactionnaires et racistes existent vraiment contrairement aux vampires. Et pas seulement aux États-Unis.