26 février 2025
Je suis un amateur de paradoxe. Désolé de vous prendre à froid dès le matin, mais il fallait que je vous le dise. Il me semble que la plupart de mes opinions sont le résultat de l’observation de deux faits contradictoires. La vie serait certainement beaucoup plus simple s’il n’y avait qu’une solution à chaque problème. Malheureusement nous savons tous que ce n’est pas le cas. La preuve, tous les matins depuis la mi-janvier, nous subissons les décisions d’un type qui prétend régenter la planète selon ce qu’il croit être une vérité unique. Mais pour l’heure, je n’en dirais pas plus sur ce déplorable personnage dont nous parlons trop souvent. Car ce que je voulais vous annoncer par cette brusque introduction, c’est que je me suis fait un nouvel ami depuis quelque temps. Il s’appelle Fabrizio Bucella et il est physicien, professeur à l’université de Bruxelles. Autant dire que nous n’avons pas grand-chose en commun. Mais cela n’a pas d’importance puisque je me contente de suivre sur chauve jovial sur Instagram où il diffuse d’instructives vidéos avec ce ton si particulier à certains scientifiques. Un mélange de savoir et d’ironie compréhensive. L’idéal pour un cerveau comme le mien qui se fige dès qu’il est question de logique. Mais ce qui me plaît dans son approche, c’est sa prédilection pour les paradoxes. Nous y voilà. C’est ainsi que je me surprends à l’écouter expliquer la raison pour laquelle le temps s’écoule plus lentement à mesure que la vitesse augmente. Ou pourquoi la logique vous empêche de dire que certaines personnes sont inintéressantes. Je vous laisse découvrir les réponses par vous-même. Faites-moi confiance, si j’arrive à suivre, vous ne devriez pas avoir le moindre problème pour le faire. À ce propos, je me permets modestement de vous soumettre un paradoxe temporel personnel. Depuis le début de la semaine, j’écris ces textes beaucoup plus tôt que d’habitude. La raison en est l’ouverture d’un chantier de rénovations des huisseries de ma vieille demeure. Le temps du BTP n’étant pas celui du chroniqueur, je m’adapte en me levant beaucoup plus tôt que ma condition de retraité me l’autorise. Et pourtant ces textes sont publiés aussi tardivement que d’habitude. Paradoxe que je peux expliquer scientifiquement par deux faits : le temps de mise en route de mon cerveau sorti trop tôt du sommeil et la concentration perturbée par les coups de masse et le chant des scies. Et voici pourquoi l’heure de publication ne change pas. La qualité par contre… Allez « Salukes » comme dit mon nouvel ami pour conclure.