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Brouillard de paix

23 octobre 2024

Je ne sais pas vous, mais moi, je me suis réveillé dans le brouillard. Pas dans le coaltar, dans une vraie purée de pois qui ne laissait apparaître que les silhouettes à peine esquissées du paysage. C’était très joli, mystérieux et fantomatique et, pour tout dire, assez en rapport avec mon état mental. Parce qu’il me faut vous l’avouer : je suis gaga. Cela ne surprendra certainement pas ceux qui à force de me lire s’interrogent sur l’état de mes synapses. Lesquels sont en effet complètement à la masse lorsque, comme aujourd’hui, je suis en présence de mon petit-fils. Histoire de gagner du temps, je vais éviter de m’étendre sur ses qualités tant physiques qu’intellectuelles qui sont si nombreuses qu’il me faudrait créer une deuxième newsletter pour les énumérer. Une publication dont je crains qu’elle ne trouve son public malgré la haute qualité de son contenu. D’autant que je ne pourrais l’illustrer par des photos de la star, tant je tiens à protéger son intimité tant que c’est encore possible. Car je lui prédis naturellement un destin grandiose avec toute l’objectivité qui me caractérise dans ce dossier. La seule incertitude est précisément le brouillard qui enveloppe l’avenir. Pas le sien en particulier mais celui du monde dans lequel il vivra. Vous le savez, je suis un pessimiste à court terme mais un optimiste sur le long. Et c’est encore plus vrai en ce qui concerne ma descendance. Ainsi, quand je prends connaissance des sondages sur l’élection américaine, je ne peux qu’espérer le meilleur pour ce pays tout en craignant qu’il ne sombre dans un chaos dont nous avons eu un aperçu il y a quatre ans. Je ne parle pas des États-Unis uniquement pour des raisons géopolitiques mais aussi parce qu’il se trouve que l’enfant devant lequel je m’extasie en est un citoyen de par son père. Oui, ce bébé dont le rire me fait fondre plus vite que la banquise sous l’effet du dérèglement climatique, est l’un de ces binationaux qui font si peur à certains de nos élus. Car sous nos latitudes aussi la brume est épaisse. Mais elle se lèvera bien un jour. Comme elle vient de le faire, à l’instant où j’écris cette phrase.