7 novembre 2024
Je n’en peux plus ! Voilà, c’est dit. C’est vrai quoi, on vit dans un monde super techno capable de rendre la vue à des gens qui l’ont perdue pendant que les algorithmes des réseaux sociaux ne sont toujours pas fichus de comprendre comment fonctionne un calendrier. Je m’énerve, mais je suis sûr que vous aussi, de voir des contenus qui datent d’il y a trois jours continuer à s’afficher. Déjà que nous avons pris une bonne baffe hier, ce n’est pas la peine de nous infliger tout ce qui a été publié la veille et les jours précédents sur les probabilités de voir telle ou tel candidat l’emporter. Puisque l’on sait qui c’est. Ce coup de gueule étant poussé, je dois avouer qu’une bonne partie des posts publiés sur ce sujet depuis hier me mettent mal à l’aise. Les dessins de presse et autres mèmes sont souvent drôles, les « unes » des grands magazines américains et internationaux parfaites, mais je n’ai pas envie de les voir. Pour l’heure, résumer notre désarroi à une caricature, fut-elle brillante me semble dérisoire. Quant à leur effet sur le président élu et ses supporters, nous savons tous qu’il est totalement nul. Comme vous pouvez le constater mon humeur est parfaitement en accord avec le gris de ce matin parisien. Pourtant dans ce climat morose, j’ai eu une petite victoire hier. Oh, rien de bien important, mais il se trouve que j’ai acheté mes places pour les 24 Heures du Mans. « Et alors ? » ne manquera pas de se dire la majorité d’entre vous. Et alors, cette épreuve se déroule à la mi-juin depuis plus de cent ans. Il y a quelques années encore, je pouvais décider le samedi matin d’y assister, passer prendre mon fils à la sortie de l’école et nous installer quelques heures plus tard parmi la foule en bord de piste. Époque révolue. Il faut, huit mois avant l’événement, se connecter sur le site de réservation, s’apercevoir qu’il y a une heure et demie de queue numérique, naviguer sur des pages à l’ergonomie tellement peu évidente que l’on peut s’en faire éjecter impromptu et devoir refaire la queue. Et pourtant, j’y suis parvenu. Non sans être passé par toute une palette de sentiments. De l’abattement au soulagement. Du désespoir à la délivrance. Une toute petite tache de bleu dans un ciel de plomb. C’est déjà ça, non ?