25 février 2025
Pendant des années, lorsque mon épouse me demandait au début février ce que je voulais pour mon anniversaire, je répondais « une montre » faute d’avoir une meilleure idée. C’est ainsi qu’au fil du temps, j’en ai accumulé un certain nombre. J’utilise ce verbe à dessein car il ne s’agit pas d’une collection qui supposerait un projet, un thème ou quelque objectif similaire. Vous qui me connaissez, vous devez avoir compris que ce n’est pas vraiment mon mode de fonctionnement, lequel s’appuie plutôt sur l’improvisation hasardeuse. Il y a pourtant une constante qui relie ces montres entre elles : ce sont des Swatch. Mais là non plus pas de projet de les avoir toutes ou de suivre un fil quelconque, l’impulsion étant le seul guide de ces achats relativement raisonnables. Alors évidemment, ce choix n’est pas sans inconvénients puisque je ne peux savoir avec certitude si j’ai réussi ma vie ou non faute d’avoir la bonne marque au poignet. Existe-t-il une équivalence sur l’échelle de Séguéla ? Combien de chronographes de grande consommation valent un garde-temps de luxe ? Insondables interrogations dont je n’aurai probablement jamais la réponse n’ayant plus vraiment l’occasion de croiser cet improbable prophète publicitaire. Je pense cependant que je m’en remettrai. D’autant que depuis quelques années, je porte le plus souvent une extension de mon smartphone au poignet. Elle m’a été offerte par une amie et si j’ai d’abord été un peu réticent face à cet objet dont l’esthétique est nettement moins séduisante que celle d’un vénérable cadran, j’ai fini par me laisser convaincre par ses aspects pratiques. C’est ainsi qu’au milieu de la nuit dernière, j’ai ressenti une douce mais insistante vibration tandis que s’affichait un message me souhaitant un bon anniversaire. Autant dire que cette ingénieuse machine vous a tous grillé. Et pourtant vous avez été d’une générosité sans pareille dans vos messages. Une véritable avalanche d’encouragements et de souhaits qui m’ont fait passer ce lundi sur un petit nuage ce qui change des gros sous lesquels on vit la plupart du temps. Un vrai bonheur dont je ne vous remercierai jamais assez. D’année en année vous êtes toujours plus nombreux à m’aider à passer ces caps de plus en plus lointains. Et ce n’est pas terminé. J’ai en effet appris à l’occasion d’une visite médicale que mon bilan de santé était celui d’un jeune homme. Ou presque. J’ai tout mon temps pour la Rolex.
