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Amis à plein temps

24 octobre 2024

Il y a quelques jours, j’ai déjeuné avec l’une de mes amies les plus proches. Enfin c’est une façon de parler parce qu’elle habite très loin de Paris, tout comme d’ailleurs celui que je n’hésite pas à qualifier de frère, qui réside de l’autre côté de l’Océan. C’est l’avantage de notre monde numérique qui nous permet, les uns et les autres de rester proches quelles que soient les distances. Au cours de ce déjeuner, nous avons justement parlé de ce sentiment si fort et si important, de la manière de la difficulté de l’exprimer, de le vivre et de rester fidèle. Mon amie m’a alors parlé d’une vidéo sur un débat entre un journaliste sud-africain très connu, mais pas de moi, qui s’appelle Trevor Noah et un conférencier américano-britannique, auteur de livres sur le management et la motivation (je cite Wikipédia) du nom de Simon Sinek. Leur conversation avait lieu sur la scène de ce qui semblait être l’une de ces conférences huppées où des gens ayant réussi expliquent comment ils y sont parvenus au prix d’efforts et de sacrifices. Comme vous pouvez le supposer, je ne suis pas très client de ce type d’assemblées et j’avoue que malgré l’amour que je porte à mon amie, je n’ai pu m’empêcher d’avoir un soupçon de réticence lorsqu’elle m’a envoyé le lien après notre rencontre. Mais j’avais tort. Moi qui aie beaucoup de mal à me concentrer sur ce genre de contenus que je trouve souvent trop bavards et dont les relents New Age me fatiguent un peu, j’ai écouté avec fascination ce qui était plus une conversation qu’un débat. Parce que ledit Sinek exposait une approche de cette relation qui m’a interpellée. Je ne vais pas vous résumer le quart d’heure d’échanges, vous le regarderez si le cœur vous en dit, juste évoquer le moment où le conférencier compare le nombre de fois où il a annulé un rendez-vous amical à cause d’une obligation professionnelle avec le nombre de fois où il a fait le contraire. Ça vous est arrivé souvent à vous, de dire au boulot : « Désolé, mais je dois voir un ami » ? Moi pas, y compris pour les meilleurs, je l’avoue. Maintenant que j’ai plus de temps, il y a peu de chances que la situation se représente, mais je sais que je ne suis pas toujours à la hauteur de cette exigence pourtant si précieuse qu’est l’amitié. La vraie, pas celle des likes et des réponses toutes faites.