7 juin 2024
Je n’en suis pas fier mais je n’ai découvert que cette semaine que l’Euro de football aurait lieu à partir du 14 juin en Allemagne. Je m’excuse auprès de mes lecteurs fans de ballon rond mais cette discipline ne m’intéresse pas. À vrai dire, je suis assez churchillien dans mon approche du sport, pour rester dans l’ambiance du D-Day. Mais attention, je ne pratique pas mais je ne dédaigne pas. J’ai même assisté à quelques rencontres, dont une finale de l’Euro et je dois reconnaître que c’est assez spectaculaire. Mais j’ai du mal à me mobiliser pour l’enjeu et à partager l’enthousiasme général du stade. Mon truc, nombre d’entre vous le savent, ce sont plutôt les sports mécaniques. Et dans ce registre, il n’y a rien de plus grand que les 24 heures du Mans. J’y suis allé souvent depuis plusieurs dizaines d’années (non, amis cinéphiles, je n’y étais pas en 1966), parfois en me décidant le samedi matin de la course. Et ce dilettantisme d’un autre temps m’a coûté la visite de cette année puisque lorsque je me suis réveillé il y a quelques semaines, c’était trop tard. Plus un billet, même les plus chers. Depuis le centenaire célébré l’année dernière, l’audience a bondi et les 330 000 places sont vendues depuis des mois. Tant pis pour moi, je regarderai la télé. Toute la nuit ou presque. Mais pour satisfaire mon addiction, je vais assister aux essais préliminaires ce dimanche. L’occasion d’avoir ma dose de bruits, d’odeurs et d’émotions même si l’ambiance n’est pas comparable à celle du jour de la course. Pendant le long cérémonial avant le départ, il y a notamment la diffusion des hymnes de tous les pilotes engagés. Hormis la Marseillaise, la plupart sont raccourcis tellement il y a de nationalités représentées, 33 cette année. Et tout ce petit monde est réparti dans des écuries françaises, anglaises ou japonaises dans un mélange qui empêche toute expression d’un nationalisme borné. C’est l’une des choses que j’aime dans ce sport. Je ne sais pas si le drapeau européen fait partie du défilé d’avant le départ, mais dimanche matin, j’irai voter. Parce que si je suis spectateur au Mans, je veux rester acteur de l’Europe. Et que cela dure encore longtemps.