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Couper les jambes

1er mars 2024

Je suis tout frétillant ce matin (c’est une image) parce que la saison de Formule 1 reprend ce week-end. Et pourtant j’ai envie de vous parler de basket, bien que je n’y connaisse rien. Je fais en effet partie des 153 millions d’individus qui ont vu cette vidéo de Victor Wembanyama marquant un dunk au cours d’un match contre Boston. Si vous ne faites pas partie de cette audience record, je vous invite à le faire. On y voit ce jeune homme à côté duquel je suis un nain s’envoler et marquer avec une aisance déconcertante alors que son adversaire s’agite vainement à ses pieds. Ce type est tellement grand que tout ce qui l’entoure semble minuscule, à commencer par le panneau et le panier, sans parler des autres joueurs. Bref il domine. Un peu comme Google. D’accord, je vous accorde que la transition est un peu lourde, mais vous allez comprendre. Depuis que cette boîte a décidé de se financer par la publicité au tout début des années 2000, elle écrase tous les marchés sur lesquels elle opère. Je ne vais pas vous refaire l’histoire, vous la connaissez tous. Mais ce qui est aussi épatant que constant dans cette affaire, c’est la réaction des autres acteurs. Ce matin encore, je lisais sur le site d’un journal du soir (vous suivez ?) que pas moins de 32 médias de 17 pays européens avaient porté plainte contre le géant pour abus de position dominante, réclamant 2 milliards d’euros de dommages et intérêts. Ce qui est amusant, c’est que dans l’article, il y a un « lire aussi » renvoyant à un papier de 2021 titré : « Publicité en ligne : Google a abusé de sa position dominante », lequel contient un lien menant vers une info de 2019 : « Concurrence : Google de nouveau mis à l’amende par Bruxelles » dans laquelle on est renvoyé vers une page de 2017 à propos de « Bruxelles [qui] inflige une amende record de 4,34 milliards d’euros à Android ». J’arrête là, mais ça continue. Et ça donne l’impression que tout le monde s’agite au pied du géant qui s’en fout. À moins de lui couper les jambes, il n’y a aucune chance que ça s’arrête. Mais ça ne se fait pas. Pas plus qu’à un basketteur.