28 fevrier 2024
Soyez gentil, dites-moi que cela vous arrive aussi. Que des numéros inconnus cherchent à vous joindre sans laisser de messages. Plusieurs fois par jour. Tous les jours. Comme beaucoup d’entre vous je suppose, je ne réponds pas, soupçonnant mon opérateur téléphonique d’être l’auteur de ces appels en vue de me placer de nouvelles options d’abonnements ou de me convaincre de choisir sa box. Il y a d’ailleurs pas mal de chance que son concurrent qui me fournit la box soit un autre de ces correspondants aussi anonymes qu’insistants. Et selon une implacable loi supérieure, ces appels ont lieu au pire moment, comme si le logiciel composant les numéros était guidé par une intelligence, non pas divine (je n’y crois pas), mais peut-être artificielle. Dans ce cas, il faut certainement prendre le mot « Intelligence » dans son acception anglaise, c’est-à-dire de renseignement. Comme dans Central Intelligence Agency, maison dont les agents sont peut-être brillants intellectuellement, mais avant tout des espions. Parce que question discernement, il semble que l’AI est encore des progrès à faire. Ce n’est pas moi qui le dis mais Sundar Pichai, le patron de Google qui a piqué une grosse colère après que l’outil maison de génération d’images s’est emmêlé les pixels sur les origines ethniques des personnes qu’on lui demandait de représenter. Selon l’AFP, « une requête sur un soldat allemand de 1943 a par exemple donné lieu à des images de militaires asiatiques ou à la peau noire », ce qui est en effet assez peu conforme à l’image qu’on se fait du personnage. Peut-être qu’à force de paramétrer ces machines pour leur éviter de reproduire la bêtise humaine on est arrivé à les rendre complètement dingues. Je devrais peut-être décrocher quand un 06 sans nom s’affiche. Si ça se trouve la conversation sera poétique. Qui sait ?