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Vieux contagieux

13 février 2025

J’ai quand même une de ces chances ! Si j’étais religieux je pourrais me croire élu. Et si j’étais joueur, je serais très riche. Mais je me contente de profiter des petits bonheurs quotidiens comme ce matin. Alors que je cherchais l’inspiration, pas foutu capable de savoir où je l’avais mise, mon téléphone a vibré. Premier coup de bol, ce n’était pas un 07 XX qui cherchait à m’arnaquer. Au contraire mon correspondant était tout à fait identifié. En voyant son nom s’afficher, je ne peux pas dire que son visage m’est immédiatement revenu en mémoire puisque je ne l’ai jamais rencontré. Il fait partie de cette grande cohorte de gens – à laquelle certains d’entre vous appartiennent peut-être – avec qui j’ai correspondu par tous les moyens modernes et moins modernes mais que je n’ai jamais croisés. Cela ne nous a pas empêchés d’entretenir parfois des relations continues et chaleureuses. Mais dans le cas qui nous intéresse j’avoue que c’était plutôt un flou assez semblable à celui du ciel ce matin qui s’imposait dans ma mémoire. La teneur de son SMS m’a cependant éclairé puisqu’il m’informait qu’il était désormais chargé de la communication d’un sous-ministre dont j’ignorais l’existence comme le poste. Je ne dois pas être le seul puisqu’il m’invitait à prendre un café pour me parler de son nouveau patron et certainement en vanter ses nombreux mérites. Un peu surpris, je lui réponds poliment que certes, pourquoi pas, avec plaisir mais que je ne suis plus là où il croit que je suis. Nullement découragé, mon correspondant me demande très professionnellement le nom de la personne qui m’a succédé et accessoirement ses coordonnées, tout en réitérant son invitation. Ce serait m’écrit-il, l’occasion de nous raconter mutuellement nos nouvelles aventures. Toujours curieux du monde qui m’entoure, je lui réponds favorablement tout en lui précisant que de mon côté, l’histoire risque d’être assez brève étant donné mon présent statut. Depuis mon téléphone est resté silencieux. Et mon sourire s’est agrandi. Le pauvre garçon, non seulement il n’avait pas ses fiches à jour mais en plus il était à deux doigts de perdre son temps avec un retraité. Moi, je le remercie. Car grâce à lui j’ai trouvé un sujet ce matin. J’ai en effet remarqué que depuis quelques mois, certain(e)s dans mon entourage semblent envisager ma situation professionnelle comme on le fait avec un malade. Je tiens à les rassurer, ce n’est pas grave, c’est même assez agréable. Mais c’est très contagieux.