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Twist au Sud

12 décembre 2024

J’aime beaucoup le cinéma coréen. Du sud. Je ne suis pas expert du tout, mais un peu par hasard, au gré de mon zapping quotidien, je suis tombé de loin en loin sur des films qui m’intriguaient par le mélange des genres et il se trouve, qu’à chaque fois ils venaient de ce pays. Il y a bien sûr « Parasite » de Bong Joon-ho, un chef-d’œuvre justement récompensé, mais aussi plein d’autres dans lesquels, quel que soit le thème, horreur, guerre, policier ou autre, il y a toujours un petit twist, un petit pas de côté qui fait sourire ou simplement sourciller. Y compris dans les situations les plus dramatiques. J’écris ce texte alors que je viens d’apprendre que l’ancien ministre de la Défense coréen Kim Yong-hyun, avait fait une tentative de suicide en prison, alors qu’il s’apprêtait à être définitivement arrêté. J’ai dit ma méconnaissance du cinéma local, mais ce n’est rien à côté de mon ignorance des subtilités politiques de ce pays. J’en ai simplement entrevu la complexité dans une de ces petites vidéos d’info sur un réseau social, rappelant que nombre de présidents et dictateurs coréens ont connu des sorts funestes. Entre les exilés, les renversés, les assassinés et les emprisonnés, ça ressemble à une malédiction. Sans oublier le dernier en date, Yoon Suk-yeol, dont l’avenir est particulièrement sombre après son coup de force manqué. À se demander pourquoi il y a encore des candidats à ce poste. Et là, je vais décevoir tous ceux qui s’attendent à ce que je fasse un petit « twist » sur notre propre président et la délicate situation dans laquelle il nous a fourré. Eh bien non, désolé. Je reste au Pays du Matin calme, c’est toujours mieux que celui des aubes grisâtres et des grands soirs illusoires. J’ai toujours eu envie de le visiter. Plutôt dans sa partie méridionale. Parce que ni le calme des rues désertes de Pyongyang, ni l’humour douteux de Kim Jong Un ne me donnent vraiment l’envie d’aller voir de plus près. Pourtant, j’ai appris dans une autre de ces vidéos d’actu que le tourisme de guerre était en plein boom, si l’on peut dire. En ce moment, ce n’est pas la zone démilitarisée entre les deux Corées qui est à la mode mais sans grande surprise l’Ukraine. On y paye des sommes conséquentes pour roder dans les ruines des villes et y faire des selfies. C’est assez pitoyable mais après tout, lorsque j’avais séjourné à Sarajevo quelques années après la guerre, j’avais appris que de curieux « touristes » s’étaient littéralement payé des séances de tir au fusil à lunette sur les habitants de la ville assiégée. L’horreur. Sans cinéma.