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Mise à jour

21 novembre 2024

Il y a fort longtemps, un patron de presse que j’interviewais – qui a malheureusement disparu très jeune — m’avait doctement énoncé que la différence entre un homme et un enfant est le prix de ses jouets. J’avais trouvé cette sentence assez brillante quoiqu’un peu prétentieuse. Comme il éditait des magazines très luxueux pleins d’annonceurs prestigieux, son raisonnement était cohérent. Sauf que ce n’était pas de lui mais de Malcom Forbes, autre grand patron de la presse magazine haut de gamme. Mais peu importe l’auteur après tout, ce n’est pas si faux. Si je me regarde dans la glace, à part les cheveux, les rides et quelques autres dégâts de l’âge, je n’ai pas tellement changé depuis que je portais des culottes courtes (je n’en dirai pas plus sur ce dernier détail, n’insistez pas). Les années ont beau passer, j’aime toujours jouer. Je possède quelques modèles réduits – je n’ai pas l’âme d’un collectionneur — mais je continue à rêver devant les vitrines, désormais virtuelles des magasins de jouets. Mais surtout, le monde numérique me permet toutes sortes d’expériences sans sortir de chez moi. Je suis ainsi multiple champion du monde virtuel de Formule 1, de rallye et j’en passe. J’ai aussi remporté la Coupe de l’America. Et je pilote toutes sortes d’avions. Ainsi hier, pendant que je vous écrivais, je téléchargeais la dernière version du Flight Simulator de Microsoft. Vous vous souvenez du métavers ? Mais si, ces univers parallèles dont on nous promettait qu’ils allaient devenir notre deuxième civilisation. Et puis plouf, l’intelligence artificielle est passée par là, vidant ces mondes creux de leur pauvre intérêt. Si je vous en parle, c’est parce que le simulateur en question est littéralement un métavers puisque c’est une reproduction aussi exacte que possible de notre planète. Les montagnes, les mers et les forêts, les villes et les monuments, les routes, les ports et les gares, presque tout y est. Je peux voler au-dessus de ma maison. C’est absolument incroyable. Quand ça marche. Car, comme souvent dans le jeu vidéo, la première livraison est problématique. Et dans le cas présent, rien ne fonctionne ou presque. Frustrant mais pas très grave. Au fil des mises à jour, je suis sûr que le jeu sera parfait dans quelques semaines. Ou quelques mois. Tout le contraire du monde politique dans lequel on te propose un programme parfait et tout part en vrille au fil du temps. Je vous laisse méditer cette pensée profonde pendant que je m’élève vers des cieux plus cléments.