31 octobre 2024
J’aime les nanars. Vous savez ces séries Z qui vous font rire tellement elles sont mal réalisées, mal filmées et mal jouées. Dans ce registre, les films fantastiques et d’horreur sont particulièrement nombreux. L’un des pires que j’ai vus s’appelait « L’ascenseur », dont le titre est déjà un chef-d’œuvre de platitude, si on peut dire. Quant au scénario, il restait coincé comme l’engin entre deux étages. Je ne prends aucun risque de vous spoiler car, il n’y a quasiment aucune chance que vous le voyiez un jour. Quoique, ce navet a dû avoir un certain succès puisqu’il y a eu une suite, subtilement titrée « L’Ascenseur (niveau 2) ». Je viens seulement de le découvrir en cherchant sur internet et je ne peux donc vous en faire la critique. Mais je ne risque pas grand-chose en supposant qu’il est probablement encore plus nul que le premier. C’est la loi des sequels. Mais le pire, c’est qu’il pourrait bien un jour y avoir un troisième opus de cette lamentable saga. C’est ce que je me suis dit hier en découvrant cette alerte sur mon téléphone : « Fin de la 2G : la peur de la grande panne pour les ascenseurs, les alarmes et la téléassistance ». Impossible de résister à une telle accroche. Et c’est ainsi que j’ai appris que moult acteurs des secteurs ci-dessus désignés viennent de s’apercevoir que les opérateurs téléphoniques allaient éteindre une technologie qu’ils utilisaient depuis 1992. Et les fédérations professionnelles de s’alarmer de cette échéance, prévue pour la fin 2025 après avoir été repoussée de trois ans pour cause de pandémie. On comprend évidemment la légère panique qui s’empare des responsables des professions concernées, mais on a quand même envie de leur signaler qu’il y avait des chances que cet événement se produise, sachant que ladite 2G a été recouverte par trois autres G depuis 32 ans. Elle a même survécu au bug de l’an 2000. Mais si, vous vous souvenez ? Le monde devait tomber en panne parce que les vieux programmes informatiques écrits dans les années 60 et 70 n’avaient pas été prévus pour passer le millénaire. Et puis les sociétés de services informatiques ont agi avec célérité, non sans améliorer sensiblement leur chiffre d’affaires, et finalement l’apocalypse a été remise à date ultérieure. Peut-être en sera-t-il de même cette fois-ci. Sinon on prendra l’escalier. Pas de quoi en faire un film.