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Petite musique

20 septembre 2024

Eh bien non ! N’insistez pas, je ne vous détaillerai pas ma routine matinale. Comment ça, vous n’avez rien demandé ? Soit. Néanmoins, je me bornerai quand même à vous révéler que je lis la presse quotidienne sur ma tablette. Vous en êtes fort aise et moi aussi. Or voilà que ce matin, mon attention a été attirée par la juxtaposition de deux photos. À gauche, un certain Wolfgang Amadeus Mozart, à droite le célébrissime Inoxtag. En approfondissant d’un clic, j’ai ainsi appris que le premier avait droit à son portrait parce que l’on exécutera demain samedi, en la ville de Salzbourg une œuvre qui a été retrouvée dans un fond – et non dans le fond comme je l’ai cru à la première lecture – de la bibliothèque municipales de Leipzig. C’est une courte pièce de sept mouvements pour trio à cordes d’une durée d’environ douze minutes que le musicien aurait écrit aux alentours de l’âge de 11 ans. Les découvreurs de cette œuvre lui ont donné le joli nom de Ganz Kleine Nachtmusik (Toute petite musique de nuit). Je ne serai malheureusement pas dans la ville natale de Mozart demain, ayant d’autres projets pour le week-end, mais j’espère avoir un jour l’occasion d’écouter ce morceau inédit. Je n’ai pas non plus vu Kaizen et il y a fort peu de chance que cela se produise. Ne me dites pas que vous ne savez pas de quoi je parle. C’est LE phénomène médiatique de la semaine. Des millions de vues sur YouTube, des centaines de milliers de spectateurs en salle, des futurs autres millions de téléspectateurs sur TF1 dans quelques semaines et j’en passe. Pour quoi ? Mais pour s’ébaubir devant l’ascension de cet influenceur sur le toit du monde alors qu’il n’avait aucune expérience. Un exploit qui a légitimement sidéré la France et peut-être même une autre partie du monde et à côté duquel je suis totalement passé, je l’avoue humblement. D’une part parce que je souffre du vertige et que la vue d’un quidam se balançant au-dessus du vide provoque en moi les mêmes syndromes que si j’y étais vraiment. Et d’autre part… parce que je dois faire partie d’une génération d’arriérés qui ne comprend pas – entre autres – pourquoi faire la queue pour aller au cinéma la veille de la diffusion gratuite d’un film sur YouTube. Que l’on ne voit aucun jugement de valeur dans cette assertion. Je préfère juste les toutes petites musiques aux très grandes foules.