2 septembre 2024
Je vous trouve très mignons. Si, si. Même ceux qui ont de la barbe ? Même ceux qui ont de la barbe. Pourquoi cette déclaration énamourée un lundi matin plus gris que son dimanche vous dites-vous ? Parce que sur les fils sociaux, je vous vois fièrement accompagner vos enfants à l’école, ne manquant pas de souligner leur progression dans la vie scolaire. D’autres postent leurs dernières photos de couchers de soleil sur la mer, la montagne ou la piscine avant de prendre le chemin du retour. Je ne me moque absolument pas. J’admire et j’apprécie. J’ai déjà eu l’occasion de dire à quel point j’aimais cette période de l’année car elle est pleine de promesses, plus encore que celle des vœux. Bien sûr, on ne tiendra pas les bonnes résolutions, en tout cas pas entièrement, mais ce n’est pas grave, il en restera toujours quelque chose. Tiens, même le président de la République s’y colle enfin sérieusement, il reçoit les uns et les autres en promettant que cette fois-ci, il nommera un gouvernement. Très bien, vous dites-vous à nouveau, et lui – c’est-à-dire moi — qu’est-ce qu’il fait ? Eh bien, il observe avec la sagesse supposée du néo retraité, satisfait de voir que les affaires continuent et prospèrent sans lui. Un peu comme un parent qui laisse son enfant aller seul à l’école pour la première fois. Oh, je ne me laisse pas aller. Dès demain, je me lèverai aux aurores ou presque pour me rendre à une réunion sérieuse. Je fourbis également quelques projets dont j’espère pouvoir vous entretenir un de ces jours. Mais je reste prudent, car les promesses de la rentrée sont des échafaudages aussi beaux que fragiles. Même si je vous ferais remarquer que depuis une semaine, je me tiens à l’engagement de modérer l’usage des parenthèses dans mes textes (et croyez bien que ce n’est pas facile).