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Le bon axe

12 juillet 2024

Voilà j’ai compris ! J’ai mis du temps, mais il faut dire que ce n’était pas évident. Comme vous êtes très smart et assez habitués à mes entrées en matière approximatives, vous vous doutez que je ne parle pas de la situation politique. Et vous avez raison parce que je ne sais pas en quoi mon avis permettrait la moindre clarification. Non, j’ai compris pourquoi je n’entendais ni avions, ni hélicoptères au-dessus de chez moi. D’habitude dans la deuxième semaine de juillet, le ciel se remplit d’engins volants aussi bruyants que spectaculaires. Notez que je ne m’en plains pas. Bien qu’ayant rempli mes obligations militaires avec réticence, je suis assez admiratif de ses aéronefs aérodynamiques. Et, habitant dans l’axe des Champs-Élysées, je peux les apercevoir pendant la préparation de leur parade. Mais pas cette année car, comme pour la circulation du commun des mortels franciliens, le Grand Événement Mondial empêche les militaires de tout corps de suivre leur trajet habituel. J’en ai pris conscience cette semaine en voyant ces fameux avions raser les toits de la capitale dans laquelle je me trouvais alors. Très impressionnant mais ils filaient dans une direction peu habituelle. Et pour cause puisque cette année, ils survoleront l’avenue Foch. Je sais qu’on ne m’a rien demandé, mais si par extraordinaire et par erreur cela avait été le cas, j’aurais plutôt proposé la Grande Armée. Pas seulement pour le jeu de mots mais parce que c’est dans le bon axe de l’Arc de Triomphe. C’est mieux pour les photos. Ou Place de la Nation pour le symbole qui n’est pas anodin ces derniers temps. Voire carrément en banlieue, histoire de disrupter. Mais puisqu’en haut lieu, on ne m’écoute pas (j’ai bien regardé, il n’y a pas de ministres ou de ministrables parmi les abonnés aux Daily Texts), je vais prendre mes quartiers d’été. N’ayant aucune responsabilité ni obligation – sauf celle très plaisante de vous écrire — je vais m’éloigner pendant quelques semaines des tracas olympiques et politiques. En espérant qu’ils se seront apaisés à la rentrée. On peut rêver.