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Jour de course

9 juillet 2024

Face aux grandes peurs, il y a les petites joies. Ce n’est pas suffisant mais ça aide. Je sais, ça fait un peu philosophie de comptoir mais c’est pour vous dire que j’ai éprouvé les deux, dimanche dernier. Comme tout le monde, je me suis réveillé avec la boule au ventre avant de faire ce que je devais faire. Mais devant mon café, j’ai pensé à d’autres gens qui devaient ressentir les mêmes sensations pour des raisons bien différentes. Les pilotes de Formule 1 qui se préparaient à disputer le Grand Prix de Grande Bretagne cet après-midi-là. Je vous entretiens rarement de cette passion car j’ai tendance à la garder pour moi et à ne la partager qu’avec quelques rares – mais ô combien précieux — amis. Principalement en raison de l’image problématique du sport automobile dans notre société. J’ai pourtant toujours aimé la course et je n’ai jamais su pourquoi. Mes parents l’ignoraient et la télévision (que je n’avais pas à la maison) n’en diffusait que très rarement. Cela ne m’a pas empêché de la découvrir principalement à travers la presse. Si je vous raconte cela, c’est que les temps ont changé. Ainsi dimanche, une jeune voisine est venue regarder Max Verstappen, Lewis Hamilton, Lando Norris et les autres, tourner à de folles vitesses sur le circuit de Silverstone où fut organisée la première épreuve du Championnat du Monde de Formule 1 en 1950 (un peu de pédanterie ne nuit pas). Si cette jeune fille était présente, c’est qu’elle a Netflix chez elles mais pas Canal+. Et c’est ainsi qu’elle a vu son premier Grand Prix en direct et que j’ai pu vérifier que l’effet de la série Drive to Survive était bien réel. Ce sport, qui n’était plus suivi que par des passionnés majoritairement mâles et souvent âgés, est soudainement devenu la passion des jeunes Gen (Z, α et peut être même β) sans distinction de genre. Ce qui m’épate autant que cela me réjouit. Malheureusement pour Agnès, ce n’est pas son chouchou Lando qui l’a remporté mais le roi Lewis de retour aux affaires. Autant de petits plaisirs qui ont éclairé mon après-midi avant une soirée pas aussi sombre que prévu. J’ai pris ces moments pour moi, en prévision de la suite. Et là, vous l’avez compris, je ne parle pas de sport.