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Pas finaude

27 mai 2024

Dans le monde digital, je suis plutôt du genre méfiant. Mais pendant 5 ou 10 secondes – ce qui est encore beaucoup – j’ai cru qu’Elon Musk me demandait en ami. Enfin ! Depuis le temps que j’en parle dans mes articles. Et puis la lucidité reprenant le dessus, je me suis aperçu qu’il y avait fort peu de chances que l’adresse de ce compte soit celle de M. Musk D’autant que nous n’étions pas sur le réseau qui lui appartient. J’avoue avoir ressenti une pointe de déception en imaginant ce qu’aurait pu être le dialogue avec ce type que je n’admire pas, dont les déclarations sont souvent hautement critiquables pour ne pas dire plus, mais qui doit être un garçon intéressant. Et puis, comme je n’ai pas assisté à son show à Vivatech, ça aurait pu être l’occasion de tailler une bavette en ligne. J’ai lu dans le compte rendu de ses réponses au public qu’il trouvait que les intelligences artificielles actuelles, c’est-à-dire celles de ses concurrents, étaient politiquement correctes et par conséquent ne disaient pas la vérité. Ce qui pose question, comme on dit quand on est cultivé. Je vous rassure, je ne vais pas faire une dissertation sur la vérité, mais il se trouve qu’il y a quelques jours, j’ai demandé à une IA en quoi le fait que Google propose des réponses d’actualité grâce à l’intelligence artificielle pourrait poser un problème aux médias. La réponse a été que « si les utilisateurs s’habituent à obtenir leurs informations rapidement et facilement via les réponses d’actualité de Google, ils risquent de moins accorder de valeur au journalisme de qualité produit par des professionnels, ce qui ajoute-t-elle, pourrait fragiliser l’industrie médiatique dans son ensemble ». Intéressant non ? Surtout quand on sait que l’IA en question est Gemini, développée par Google. La preuve qu’elle est peut-être intelligente, mais pas très corporate. Ou pas très finaude. Un peu comme si une Tesla autonome avouait qu’elle ne connaissait pas le Code de la route.