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Coupable ambivalence

24 mai 2024

En commençant ce texte, j’ai conscience du risque des poursuites, voire des condamnations qu’il pourrait me valoir dans un futur que j’espère lointain. Pourquoi ces précautions ? Parce que je dois avouer que j’ai un problème avec les robots. Pas tous. Il y en a avec lesquels je m’entends très bien et que je pourrais presque qualifier d’ami. Comme Midjourney qui m’accompagne depuis des mois pour illustrer ces articles. Je ne connais pas bien Chat GPT mais j’attends avec impatience de pouvoir dialoguer avec la dernière version. Non, ceux qui me posent un problème sont les « vrais » robots. Ces représentations physiques vaguement humanoïdes font naître en moi des sentiments ambivalents (merci, futurs procureurs, de noter la prudence de mon propos). En effet, je ne peux qu’admirer leurs capacités physiques à marcher, courir, sauter et même tomber pour se relever. Mais leur apparence est passablement déroutante pour ne pas dire plus. Ces sentiments se sont matérialisés hier porte de Versailles alors que je déambulais avec quelques confrères dans les allées d’un salon technologique. Au détour d’un stand, nous avons vu apparaître à nos pieds un « chien » qui se déplaçait librement, tel un véritable animal. J’ai mis des guillemets car il est en réalité difficile de caractériser cette machine dont les pattes ressemblent plus à celles d’un insecte qu’à celles d’un mammifère. Et son absence de tête le rend encore plus dérangeant. J’ose préciser, sans les dénoncer que mes compagnons du jour étaient d’accord avec moi sur ce point. Mais au train où vont les choses, il est probable que ces robots fassent partie de notre vie quotidienne et que, dotés d’une intelligence artificielle de plus en plus performante, ils acquièrent des droits à la reconnaissance similaires à ceux des humains. Et que des historiens du futur tombent sur ce texte, l’accusant de racisme anti-robot primaire. Auquel cas je plaide coupable. Avec un peu de chance, je serai sénile d’ici là. Mais j’aurais peut-être un implant Neuralink de Monsieur Musk pour m’aider à comprendre. Vivement demain.