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Plat cuisiné

Je ne grandirai jamais. Ceux qui me connaissent (et qui se sont assis derrière moi) diront que ça vaut mieux. Non, c’est de mon âge mental dont je parle. Avec l’une de mes meilleures amies qui habite à Barcelone, je parle un pseudo-espagnol ridicule qui consiste globalement à rajouter le son « to » à la fin de tous les mots. C’est idiot (o), je sais, mais cela fait des années que cela nous fait rire. Et ça devrait durer encore longtemps. Pourquoi cette histoire ? Pour faire discrètement passer la pilule de la deuxième erreur de la semaine. En effet hier, je vous contais l’histoire édifiante du magazine Pif et de ses gadgets parmi lesquels les Pifises dont j’ai expliqué qu’il s’agissait de pois sauteurs du Mexique. Par chance, j’ai de fidèles et délicats amis comme celui qui m’a appelé hier dès la parution du texte plutôt que de m’humilier publiquement dans un commentaire. Car le Pifise n’était pas un pois sauteur mais un poisson préhistorique ou plutôt des œufs dudit animal (dont le vrai nom est artémie, c’est joli) qu’il fallait tremper dans l’eau. Et les pois sauteurs alors ? C’était des Pifitos qui n’auraient pas déparé dans mon dialecte quasi ibérique. Plaisanterie mise à part (enfin, si on peut dire), ces deux gadgets ont permis au magazine de vendre à chaque fois un million d’exemplaires. Que mes lecteurs éditeurs de presse ne s’emballent pas. Comment pourrait-on imaginer de telles opérations de nos jours ? Les seuls millions qu’elles rapporteraient seraient le nombre d’insultes sans parler des inévitables poursuites judiciaires pour mise en danger des poissons, des pois et des lecteurs. Tiens à propos de protection de la santé, les députés ont bien adopté le texte contre les polluants éternels. Sauf pour les ustensiles de cuisine. On pourra donc continuer à faire revenir des Pifises, sauce Pifitos sur des poêles en Teflon. Le tout arrosé d’un coup de pif. Bon appétit.