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L’âge de l’évaluation

20 mars 2024

Dis donc, les vieux, vous commencez à prendre un petit peu trop de place ! Tiens, pas plus tard que ce matin dans le fil de l’un de mes réseaux sociaux, je tombe sur une annonce qui me propose une remise de 20 % sur la literie « Spécial Séniors » (sic) non sans préciser que je peux bénéficier de 100 nuits gratuites (après, il y a un compteur qui vous réveille ?) et que la garantie est de 20 ans, ce qui compte tenu de l’âge des acheteurs potentiels revient à dire qu’elle est à vie. Et quand tu vois la forme du truc, tu te dis qu’on n’est plus très loin du lit d’hôpital ou d’Ephad. Le dernier quoi. Ne croyez absolument pas que je déprime. Au contraire. Hier, j’ai déjeuné avec mon ami Pascal Grégoire ire qui vient de sortir un délicieux roman sur le passage de la soixantaine (ça s’appelle « l’Apogée » et c’est aux éditions Novice. Pub gratuite mais sincère), un récit dans lequel je ne me suis qu’en partie retrouvé. Parce qu’en fait ça ne me dérange pas tellement de vieillir. D’autant que nous, les seniors (sans accent), nous sommes les maîtres du monde. Ce n’est pas moi qui le dis mais Serge Guérin n, un autre de mes amis, spécialiste reconnu des questions d’âge qui vient de publier « Et si les vieux aussi sauvaient la planète ? » (éditions Michalon. Il y a de la pub partout dans cette chronique). Question à laquelle je réserve ma réponse, d’autant qu’un autre réseau social m’a envoyé une série de propositions d’emplois parmi lesquelles celle d’Assessment Writer, autrement dit de rédacteur d’évaluation, ce qui me parle assez peu, je l’avoue. Mais ce qui me parle plus, c’est qu’il est précisé que c’est payé 100 000 dollars par an. Ça me rappelle « 100 000 Dollars au soleil », un film qui se déroule dans le Sahara et dans lequel un vieux, Lino Ventura, se fait constamment charrier par un légèrement moins vieux, Bernard Blier, les deux se faisant chambrer par un jeune, Jean Paul Belmondo. Une vieille histoire. Sans fin ?