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Présent et à venir

Je vous souhaite d’avoir passé un week-end aussi bon que le mien. Je ne peux pas dire mieux et d’ailleurs, je ferais aussi bien de m’en tenir là. Mais je sais votre fidélité et je tiens à la remercier en vous expliquant les raisons de cette félicité. Elle se résume en quatre mots : tout s’est bien passé. Chacune de mes petites entreprises s’est terminée comme il était prévu qu’elle le fasse. Le réparateur est arrivé à l’heure, il a réparé et installé ce qu’il devait réparer et installer sans aucun problème, les idées que j’avais en tête pour améliorer l’aménagement de mon bureau se sont concrétisées très simplement et répondent idéalement à mes attentes, les huîtres dominicales se sont laissé ouvrir sans qu’aucune ne fasse sa mauvaise coquille… Je pourrais continuer encore longtemps si je ne craignais que cet étalage de béatitude ne vous lasse. Je m’autorise cependant à ajouter que cet enchaînement prodigieux s’est déroulé dans la douce lumière d’un soleil d’automne qui embellissait le feuillage tout juste jaunissant des beaux arbres à l’entour. Enfin, tout juste après le coucher de l’astre du jour, j’ai connu une dernière joie. Celle de n’avoir été appelé par quiconque au téléphone au cours de cette fin de semaine pour me demander de participer au gouvernement. Nulle prétention, fausse modestie ou même égocentrisme dans cette dernière remarque. Dans l’état de déliquescence politique du moment, cela aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous. Il se trouve que c’est tombé sur quelqu’un que j’ai déjà croisé dans ma vie professionnelle : Serge Papin. J’ai gardé un assez bon souvenir de l’interview que j’avais fait de lui alors qu’il était patron de Système U. Ses propos reflétaient une personnalité assez directe et accessible ce qui n’est pas si courant dans la grande distribution. Je ne suis pas certain cependant que ces qualités soient un atout pour le poste auquel il vient d’être nommé, mais il a déjà la chance de ne pas avoir perdu son portefeuille à l’heure où ces lignes sont écrites. En sera-t-il encore titulaire quand vous les lirez ? Impossible de se prononcer. Pas plus que sur la dernière bonne nouvelle du moment, celle qui est venue de l’autre côté de la Méditerranée et que l’on attendait depuis si longtemps. Pas de quoi verser dans l’euphorie mais une forme de soulagement au milieu de ce champ de ruines. Car après ces petites joies et alors que je vois le ciel se couvrir à mesure que ce texte avance, je n’ai pas la naïveté de croire qu’il en sera ainsi pour toujours. Mais je prends ce qu’il y a de bon pour surmonter le pire. À venir.