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Changement d’apparence

15 mars 2024

Aujourd’hui est un jour particulier. Non parce qu’on est vendredi et que le week-end commence ce soir, mon meilleur ami qui a un peu d’avance sur moi en matière de retraite m’a expliqué que désormais, tous les jours étaient des samedis. Sauf le dimanche. Non c’est un grand jour car, étant invité dans un prestigieux club parisien, la personne qui s’adresse à vous ce matin est vêtue d’un pantalon de toile, d’une chemise blanche dont le col laissera apparaître, dès que ces lignes seront publiées, une cravate dont je n’ai pas encore décidé de la couleur. Quant à celle de mes chaussettes – de couleur — c’est le seul élément de ma tenue qui ne varie pas. Ceux qui me connaissent savent que c’est le rouge. Dire qu’il m’arrive rarement de m’habiller ainsi est un euphémisme. Même du temps où les jours de la semaine se différenciaient plus nettement qu’aujourd’hui, il fallait vraiment une occasion exceptionnelle pour que j’abandonne le jean et les baskets bannis dans le lieu où je suis invité aujourd’hui. Pourtant, j’avoue que j’aime assez ces changements d’apparence en fonction des situations et des gens que je rencontre. Et oui, je peux craquer pour une fringue ou une paire de chaussures. Il serait pourtant très exagéré de conclure que je suis un adepte de la désormais honnie fast fashion. D’ailleurs le Parlement vient de mettre à l’index ces enseignes qui diffusent à bas prix des vêtements fabriqués dans des conditions honteuses dans quelques lointaines contrées. On ne peut qu’approuver, à défaut d’être totalement convaincu par le moyen choisi pour parvenir à ce but : l’interdiction de la pub. Si cette mesure était efficace, plus personne ne fumerait depuis 1976. En revanche, se servir de la communication pour contrer une addiction peut marcher, pour peu que l’on soit créatif et que l’on évite des mentions obligatoires du genre « habillez-vous lentement » sur le col des chemises. Sur la cravate, ce serait encore moins utile étant donné le temps qu’il me faut pour la nouer. C’est ma slow fashion.