Je suis parti quoi ? Une semaine ? Que s’est-il passé ? Rien. Oui bon, le monde va toujours aussi mal, mais ici ? Oui bon, il y a un Premier ministre mais visiblement il n’a aucune intention de nommer un gouvernement. Et pendant ce temps-là, tout va de mal en pis. Les vrais problèmes, ceux qui nous touchent et nous affectent quotidiennement ne sont pas même effleurés. Alors qu’il serait enfin temps de prendre ces questions à bras-le-corps. Parce que ça suffit. C’est vrai quoi à la fin, non mais sans blague ! Il m’arrive pourtant très rarement de m’énerver puissamment mais là, je suis à bout. Voilà des années que je dénonce le scandale et personne ne lève le petit doigt. Et c’est ainsi que le lobby, que dis-je l’oligarchie, des fabricants d’imprimantes peut continuer son travail de sape de la société en toute impunité. Ne me dites pas que vous ne savez pas de quoi je parle. Comment est-il possible au premier quart du XXIe siècle, six cents ans après Gutenberg, que l’on ne puisse toujours pas imprimer sereinement une simple feuille ? En quoi l’absence de cartouches d’encre jaune empêche la création d’un texte en noir et blanc ? Au nom de quelle mystérieuse loi les imprimantes se déconnectent sans autorisation ni explication ? Mais surtout comment peuvent-elles deviner à quel point on en a besoin pour tomber en panne à cet instant précis ? Vous me connaissez, je ne suis pas complotiste mais avouez qu’il y a de quoi s’interroger quand cet objet diabolique se met en carafe le jour où j’ai besoin de la preuve physique que j’ai scrupuleusement rempli le dossier nécessaire à l’obtention de nouveaux papiers d’identité. C’est la règle : pas de papier, pas de papiers. Et tant pis si cet engin a fini par redémarrer après s’être bruyamment auto diagnostiquée pendant 10 minutes. C’est du temps perdu, et ce n’est pas parce que j’en ai beaucoup que je peux le gaspiller. J’ai conscience que certains d’entre vous peuvent penser que je vais un peu trop loin dans mon emportement. Et il est possible en effet que je monte un peu trop dans les tours, quoique je sois persuadé que le nombre de références de cartouches d’encre soit le signe d’une situation malsaine. Après tout, j’ai fini par imprimer ma feuille A4 ornée d’un immense QR code et j’ai pu ainsi me rendre à mon rendez-vous administratif. Et m’apercevoir en arrivant que j’avais oublié le document. Sur l’imprimante.

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Frédéric Roy
Ancien directeur de la rédaction de CB News disposant de beaucoup de temps après avoir longtemps couru derrière. J'écris tous les jours pour mon plaisir et, autant que possible, pour le vôtre.