13 mars 2024
Ce matin je me suis levé en me disant qu’il fallait que je vous donne une bonne nouvelle. Oui, parce qu’il me semble que c’est une ressource qui se raréfie ces derniers temps et les parisiens ne me démentiront pas en ce qui concerne le temps, justement. Bonne résolution donc, mais encore fallait-il en trouver une. Et voilà que dans l’une des newsletters technologiques auxquelles je suis abonné, j’ai appris que Airbnb allait interdire les caméras de surveillance à l’intérieur des logements mis à disposition sur la plateforme. Mais que voilà une initiative louable (j’assume). Étant ordinairement paranoïaque et assez bon client de ce service par ailleurs fort pratique, je me suis posé plein de questions. La première est naturellement de savoir si j’avais déjà été ainsi espionné. Je ne crois pas, mais cela induit immédiatement la deuxième. Si j’ai été filmé, est-ce que j’ai fait quelque chose qui pourrait me valoir des ennuis ? J’espère que non. Et dans le pire des cas j’ai pu avoir l’air idiot ou ridicule, mais ça, j’ai l’habitude. Mon cas étant évacué, on en vient au principal. Pourquoi cette interdiction aujourd’hui ? Selon l’article le communiqué précise que « cette mise à jour s’inscrit dans le cadre des efforts entrepris par la plateforme pour simplifier sa politique relative aux caméras de sécurité et autres dispositifs, et ainsi protéger la vie privée de la communauté d’hôtes et de voyageurs ». Comme c’est joliment dit. Si l’on considère que la société Airbnb a été fondée en 2008, époque où les caméras de surveillance existaient déjà à l’usage de loueurs dont un certain nombre sont, semble-t-il, au-dessus de la moyenne en matière de parano, on peut considérer que cette décision a été mûrement réfléchie. Cela dit, ces génies du business – et je ne me moque pas — auraient aussi pu consulter le site de la CNIL sur lequel il est très clairement spécifié que cette pratique est tout à fait illégale. Ah, c’est trop simple ?