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Cacher pour montrer

5 mars 2024

Ce matin, j’ai pris ma moto rouge. J’ai la chance de pouvoir choisir entre la rouge qui fait du bruit et la noire silencieuse. Les raisons de ma décision du jour sont complexes et parfaitement inutiles à détailler. Disons simplement qu’elles tiennent à la destination, l’emploi du temps et la météo. Mais qu’est-ce que vous en avez à faire de mes hésitations de grand banlieusard ? Rien, si ce n’est que les plus perspicaces d’entre vous auront noté qu’il n’y avait pas de variable écologique dans la balance. Et ils ont raison, cela ne vient qu’ensuite, comme une assurance ou au contraire une mauvaise conscience assumée. C’est dire que je suis très loin d’être exemplaire en ce domaine. Je n’en suis pas fier, mais il est vrai que bien que convaincu de la nécessité d’agir, je ne le fais trop souvent qu’en fonction de mes intérêts. On doit être nombreux dans ce cas, ce qui n’est certes pas une excuse. Il y a cependant un aspect qui me sensibilise particulièrement dans la lutte contre la dégradation de l’environnement, c’est celui des emballages. Pour une raison mystérieuse, ils m’ont toujours fasciné. Cacher un produit pour le protéger tout en exprimant sa nature pour le rendre désirable a quelque chose de magique à mes yeux. Le seul problème de cet art du packaging (oui, j’ose) mais il est majeur, c’est que ce faisant on utilise trop de matières et de composants nocifs pour l’environnement. L’Union européenne vient d’ailleurs de pondre un règlement à ce sujet qui risque de changer très profondément notre vie quotidienne. Il suffit de regarder les rayons d’un supermarché pour s’en rendre compte. Ou encore d’ouvrir une boîte en carton recyclable et découvrir de jolis « étuis fraîcheur » 0 % biodégradables. Et encore, je ne parle pas des cartouches d’imprimantes qui battent des records de suremballage (il y aurait tout un sujet sur les imprimantes, mais je vous l’épargne pour aujourd’hui). En attendant, je me suis lavé les cheveux ce matin avec un shampoing solide ce qui évite le flacon en plastique. Et me permet de glisser mon reste de tignasse propre dans le casque avant de grimper sur mon engin polluant. J’avance. Lentement mais je progresse. Enfin j’essaye.