29 février 2024
Nous sommes mercredi. Oui, en plus de vous divertir, les Daily Texts peuvent aussi vous rassurer sur le calendrier… Bien, soyons un peu sérieux. Nous sommes mercredi donc et je vais acheter Auto Hebdo sacrifiant à une tradition qui remonte à février 1976, date de la parution du premier numéro de ce magazine dont le nom résume assez bien le contenu. En y réfléchissant – ça m’arrive de temps à autre — je m’aperçois que ce rituel correspond à mes deux plus grandes passions l’auto et la presse. Et pourtant, en 1976 j’étais loin de savoir que je ferai de la deuxième mon métier, la première restant une agréable distraction intellectuelle. C’est en lisant les infos ce matin que j’ai repensé à cela et que je me suis demandé ce que j’aurais fait si j’avais été milliardaire. Aurais-je, comme le patron d’Apple lancé en secret un projet de construction de voiture révolutionnaire, avant de l’abandonner officiellement (ce qui est étrange pour un projet secret, mais je vous laisse méditer sur ce sujet) ou racheté Paris Match comme s’apprête à le faire Bernard Arnault ? Je n’ai évidemment pas la réponse car, tout compte fait, je ne suis pas milliardaire. En revanche je sais que ces deux activités sont beaucoup plus complexes qu’elles ne semblent en apparence. Les génies d’Apple ont dû s’en apercevoir au fur et à mesure qu’ils avançaient dans leur projet. Le patron de LVMH est au courant puisqu’il détient déjà quelques beaux fleurons de notre belle presse. Quant à Vincent Bolloré qui projette de lui vendre, il s’est aussi aperçu qu’une rédaction est une organisation délicate et fragile qu’il faut manier avec précaution. La bonne nouvelle, c’est qu’en dépit des oracles qui annoncent perpétuellement leur mort prochaine, la presse et l’auto suscitent encore le désir. Je vous laisse, j’ai une course à faire. Sans être milliardaire.